MUSIQUE ET SANTE

 

Qu’elle soit simplement écoutée ou intensément pratiquée, la musique est une source de bien-être. Elle contribue largement à l’évolution comportementale et psychique de chaque personne, de la petite enfance à la grande maturité, concourant également au développement physique de chacun.

De nombreuses études scientifiques passées et actuelles nous informent que la pratique musicale (instrumentale et vocale) a des effets avérés sur le développement de la perception auditive, sur le fonctionnement de l’oreille interne, sur la synchronisation des gestes et donc sur la motricité globale ou fine, sur la construction d’une identité vocale personnelle ainsi que sur le développement de la mémoire auditive, visuelle et kinesthésique. Par ailleurs, interpréter une œuvre au départ d’une représentation graphique (quelle qu’en soit la nature) mobilise une série de fonctions cognitives se traduisant par une multitude de connexions à l’intérieur du cerveau et facilitant ainsi un intense développement intellectuel et moteur.

En outre, interprète ou auditeur, chaque individu est confronté à un phénomène sonore au sein duquel deux logiques sont en tension perpétuelle : d’un côté, la musique sollicite la sensibilité du praticien ou de l’auditeur, sensibilité singulière où la subjectivité échappe souvent à toute analyse rationnelle; de l’autre, les langages utilisés restent extrêmement formalisés dans le temps et l’espace et mobilisent la capacité et le besoin de chacun à rationaliser – comprendre – le phénomène sonore et en l’espèce musical. On voit dès lors combien, dans des perspectives différentes mais parfois complémentaires, la musique, de sa pratique à son écoute, peut être mobilisée pour accompagner ou conduire des démarches thérapeutiques soutenant la reconstruction d’une personnalité ou remédiant à des difficultés de différentes natures.

C’est pour les mêmes raisons que des écoutes ou des pratiques musicales mal conduites peuvent engendrer des situations dangereuses pour la santé physique ou psychique. Le niveau sonore de diffusion de la musique et donc de sa perception, non seulement peut affecter la qualité de ce que l’on entend et masquer ce qui en fait l’essence, mais il peut aussi lourdement peser sur la physiologie de l’audition jusqu’à l’altérer définitivement avec des conséquences potentiellement psychiques et sociales importantes. Ces constats aujourd’hui partagés engagent à interroger les pratiques musicales d’interprétation ou de diffusion, qu’il s’agisse du développement des «esthétiques amplifiées», des conditions sonores du spectacle vivant, du développement massif de la compression du signal sur tous les vecteurs de diffusion de la musique au bénéfice – supposé – des pratiques individuelles «nomades».

Entre questions de santé publique et questions de société, les élèves peuvent ainsi être engagés à s’interroger sur les liens qu’entretient la musique avec les possibilités du corps et celles du cerveau. Ils peuvent être amenés à analyser leurs propres pratiques à cette lumière et identifier les exigences induites pour, non seulement préserver toutes leurs capacités auditives et musicales sur le temps long, mais également comprendre la nécessité des politiques de prévention individuelles et collectives

La musique adoucit les moeurs

 

Fonctionnement et vocabulaire de base

 

 

Les effets de la musique sur le cerveau et le corps

Expériences IRM

Les traumatismes auditifs

La musique soigne ; thérapie

Musique : entre bien-être et torture

Alfred Tomatis