La particularité du choral luthérien
Le musicien qu’était lui-même Martin Luther a forgé, peut-on dire, ce merveilleux outil pastoral et spirituel qu’est le choral : un chant en langue « vernaculaire » (c’est-à-dire comprise de tous), destiné à être chanté par l’ensemble des membres d’une communauté. Les phrases musicales sont brèves, la musique syllabique (une note pas syllabe, quelques courtes vocalises ne détruisant pas le naturel de la langue), une étendue restreinte, ni trop haut ni trop bas (cela s’appelle l’ambitus). A titre d’exemple voici le choral wir glauben all’ an einen Gott – nous croyons tous en un seul Dieu sur un texte de Luther lui-même (1524). L’objectif est d’enraciner dans les esprits la foi telle que le Réformateur la définit. En voici la traduction :
Le chant avec une harmonisation de Samuel Scheidt (1587-1654)
Le chant monodique acocmpagné à l'orgue, par Jean-Sébastien Bach (1685-1750)
Pièce pour orgue seul, de Jean-Sébastien Bach
A 4 voix, harmonisation par Bach
La musique pour Martin Luther joue un rôle primordial non seulement dans la liturgie mais surtout dans l’expérience concrète de toute vie chrétienne, cela pour plusieurs raisons dont les caractères anthropologiques ne sont pas les dernières : « Si l’on veut rendre la joie à ceux qui sont tristes, inspirer la peur à ceux qui sont gais, rendre confiance aux désespérés, briser les orgueilleux, modérer les amoureux, apaiser ceux qui éprouvent de la haine, que trouvera-t-on de plus efficace que la musique ? »
FOCUS SUR LES PARTICULARITES DU CHORAL LUTHERIEN
FOCUS SUR LE VOCABULAIRE :
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