Blackbird
BLACKBIRD », UN DUO VIRTUEL Le principe de composition ayant conduit à l’élaboration de « Blackbird » est clairement expliqué par Andy Wright dans l’entretien qu’il nous a accordé, de fait, nous n’en dirons que quelques mots dans cette partie. Spectrogramme de « Blackbird ». © Chris Cannam, Christian Landone, and Mark Sandler, Sonic Visualiser: An Open Source Application for Viewing, Analysing, and Annotating Music Audio Files, in Proceedings of the ACM Multimedia 2010 International Conference. Les oiseaux ont été une source d’inspiration pratiquement inépuisable pour les compositeurs. Sans remonter à Janequin et son Chant des oiseaux, nous proposons ici des pistes pour mettre en regard le travail de Beck et Wright sur « Blackbird » avec trois exemples issus du répertoire du XXe siècle.
On pourra comparer Blackbird avec deux extraits du Quatuor pour la fin du Temps composé par Olivier Messiaen. « Abîme des oiseaux » « Liturgie de cristal » : Le « traitement » ici est purement « solfégique » : on intègre les chants d’oiseaux dans une langue musicale en tentant, malgré les « réductions » auxquelles oblige cette transcription, de ne pas styliser mais rester fidèle au chant originel, même si celui-ci est, là aussi, manipulé, ralenti. Par absence de « stylisation », nous entendons ne pas « faire oiseau » comme dans Janequin (Le Chant des oiseaux) mais bien en transcrivant de vrais chants d’oiseaux. On peut d’ailleurs s’amuser à extraire du fichier son un de ces chants de merle et, en augmentant la vitesse dans Audacity ou tout autre outil de traitement, tenter de retrouver une figure sonore proche du chant d’oiseaux originel. 2. EinojuhaniRautavaara, Cantus Arcticus, concerto pour oiseaux et orchestre (1972) 3. Les compositions ornithologiques de Bernard Fort
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