Découverte de l'orgue

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L'orgue est très présent en Alsace, bien plus que partout ailleurs en France

 

 

Allons visiter le plus beaux orgues de France

 

Saint-Eustache à Paris

 

Cathédrale de Narbonne

 

Caudebec-en-Caux (Seine Maritime)

 

Saint-Pons-De-Thomières (Héraut)

 

Cathédrale de Saint-Bertrand de Comminges (Haute-Garonne)

 

Notre-Dame de Paris

 

Cathédrale d'Oloron-Sainte-Marie (Pyrénées Atlantiques)

 

Petit point de vocabulaire...

On dit UN orgue, et non pas UNE orgue.

En revanche, on dit parfois de grandes et belles orgues (au féminin pluriel !)
Mais aussi, de nombreux orgues (au masculin pluriel !)

D'où vient cette différence ?

L'orgue est en réalité constitué de plusieurs petits orgues, comme le montre l'image suivante. Dans cet instrument d'Ebersmunster vous avez trois orgues : le positif, un orgue moyen posé au sol et commandé par un clavier, le grand orgue, un orgue majestueux un peu en hauteur, commandé par un autre clavier, et derrière, caché dans une boîte, le récit, un petit orgue invisible commandé par un troisième clavier. Il y a donc trois orgues, en réalité. Et ces trois orgues sont belles, brillantes ou douces à entendre.

 

Quand différents instruments sont contenus dans le même orgues, on emploi le féminin au pluriel.

En revanche, quand on parle de différents orgues d'une ville, d'un pays... on garde le masculin au pluriel.

Les beaux orgues de Colmar :

Choeur de Saint-Matthieu

Nef de Saint-Matthieu

Saint-Martin

Saint-Joseph

 

 

L'orgue apparaît en France au Moyen Age. On en voit des représentations :

Sur un vitrail :

Sur une tenture :

Sur une tapisserie à la Renaissance :

Il y a trois sortes d'orgues (sans compter les orgues de barbarie, mais c'est différent !)

Tout d'abord, le petits orgues, comme au Moyen Age. On les appelle orgues portatifs ou organettos

Un orgue portatif (un organetto) - On peut le porter sur ses genoux

Sainte-Cécile joue du portatif (observez la main gauche qui pompe l'air !)

La main droite joue sur le clavier, et la main gauche pompe

 

 

 

Puis les orgues moyens que l'on peut déplacer à deux personnes : les positifs

Un positif vers 1430 :

 

Un positif aujourd'hui :

Ecoutez deux positifs de ce type jouer ensemble :

 

L'orgue fonctionne avec des tuyaux dans lesquels passe de l'air, un peu comme dans un flûte, sauf qu'avec une flûte on peut faire différentes notes, alors qu'avec un tuyau, on ne peut faire qu'une seule note !

 

Il y a des tuyaux à embouchure de flûte :

d'autres à anches :

on voit l'anche qui vibre et rend un son plus proche du hautbois que de la flûte :

 

 

Vous l'aurez compris, pour avoir du son, il faut souffler de l'air dans les tuyaux. Et pour cela, on a besoin de soufflets :

Dans le temps, il fallait pomper avec les mains,

ou les pieds

 

Mais le coeur de l'orgue, cest le sommier. Tout le mécanisme est contenu dans cette boîte, entre la touche du clavier et le tuyau

 

Comment fonctionne un sommier ?

Regardez la vidéo de 5' 03'' à 5' 46''

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Le documentaire est en allemand, mais tout est montré sur un vrai orgue.

 

 

Cet instrument serait  l’invention d’un ingénieur grec d’Alexandrie : Ctésibios, en 246 avant J.-C.

Ctésibios inventa divers jouets mécaniques, des automates, des jeux d’eau et des pompes à incendie.
Les premiers orgues s’appelaient «organa hydraulica» ou «hydraulos». Ils utilisaient l’eau pour régulariser la pression de l’air et mettaient en oeuvre les lois de l’hydrostatique, sans doute parce que Ctésibios était contemporain du savant grec Archimède ! Mais à cette époque, l’intérêt suscité alors par l’hydraulos était plus technique que musical. Plus tard, les romains développèrent à leur tour un instrument analogue à celui de Ctésibios : une soufflerie hydraulique, un clavier à tirettes et quelques tuyaux à anche ou à embouchure de flûte.  De nombreux restes archéologiques (monnaies, lampes à huile, mosaïques… et même les restes d’un petit instrument retrouvés à Acquinum (aujourd’hui Budapest)…) permettent de se faire une excellente idée de ce qu’était alors l’instrument et de le reconstituer assez fidèlement, au moins en ce qui concerne la partie mécanique.  

Cet orgue était joué pour accompagner les jeux du stade.

 

 

 

L'abrégé est l'ensemble des tiges ou baguettes en bois entre les claviers et les sommiers. Parfois, dans les orgues électriques, ces tiges sont remplacées par des câbles électriques.

 

Dans un orgue, on trouve des centaines et des centaines de tuyaux. Ils sont gérés par des jeux ou registres :

Regardez la vidéo de 18'53'' à 21'06''

 

 

 

A présent, écoutons différents orgues

L'orgue le plus ancien encore en état de marche, l'orgue de Valère, en Suisse, a été construit en 1390 :

 

 

Les premières partitions manuscrites

Le codex de Robertsbride, vers 1350

Le Livre d'orgue de Buxheim, vers 1450

 

Jean-Sébastien Bach (1685-1750), organiste et compositeur allemand baroque célèbre :

 

 

Louis Nicolas Clérambault (1676-1749), compositeur et organiste français baroque :

 

 

Les orgues suivants sont des orgues romantiques, du facteur d'orgue français Cavaillé Coll (1811-1899)

Ecoutez le son du Cavaillé Coll :

Notre-dame de Saint Omer (Pas de Calais)

Basilique Saint Sernin à Toulouse

Saint-Sulpice à Paris

La console de Saint-Sulpice

Saint-Etienne à Mulhouse

Sainte-Croix à Saint-Malo

Saint-Pierre à Rennes

Le plus grand orgue au monde

L'oeuvre la plus longue au monde : 639 ans !

John Cage (compositeur américain, 1912-1992) a composé une oeuvre : Organ², ASLSP (aussi lent que possible)

L'oeuvre a débuté en 2001 et s'achèvera en 2640. Pendant tout ce temps, l'orgue joue des notes, sans s'arrêter.

 

Quand on change de note, c'est tout un événement médiatisé. Et on n'entend presque pas la différence !