Quelques éléments de vocabulaire cinématographique

 

Petite vidéo d'introduction

 

 

Deux grandes catégories se partagent les scènes d’un film :

les sons diégétiques et les sons extra-diégétiques.

Les sons diégétiques font partie de l’action, puisqu’ils sont entendus par les personnages du film.

Les sons extra-diégétiques, au contraire, ne font pas partie de l’action, et sont rajoutés au montage final.

 

Parmi les sons diégétiques (ou intra-diégétiques)

-         on trouve le son in : c’est-à-dire la source du son visible à l’écran (paroles des personnages, bruits)

-         on trouve le son in hors-champ, ou hors-champ (la source du son n'est pas visible à l'écran mais est située dans l'espace-temps de la scène). Le son hors champ donne à deviner un espace extérieur à celui de l'écran

 

LE CADRAGE

 

CHAMP/CONTRE CHAMP

 

 

-         Voix intérieure : il s'agit d’un monologue que les personnages de la scène n’entendent pas, mais qui fait pourtant partie de l’action en révélant les pensées d'un personnage

-         Musique de scène ou musique in : la musique prend sa source dans la scène (musiciens, platine disque, télévision). Sa source est montrée à l’écran

-         Musique in hors-champ : sa source n'est pas montrée mais on la devine (musique dans un bar, fête)

 

 

Parmi les sons extra-diégétiques

- Musique de fosse ou son off ou musique additionnelle : une musique rajoutée au montage final et qui accompagne  l’image (musique inquiétante quand apparaissent des personnages négatifs, tristesse pour d’autres)

 

 

Cas particulier de la voix off

 

La voix off est proférée par un émetteur qui n'est pas à l'écran.

Trois possibilités

1.      L'émetteur est absent de l'image mais fait partie de l'histoire du film (de la "diégèse").
La totalité ou une partie du film illustre ce que raconte un personnage : soit sa propre histoire (il s'agit de l'autobiographie), soit une histoire qui lui est extérieure.

2.      L'émetteur est présent à l'image mais ne parle pas à l'écran (ses lèvres ne remuent pas). Dans ce cas, on parle également de voix intérieure. Si on voit l'émetteur à l'écran mais sans qu'il semble y prononcer les paroles qu'on entend en off, c'est qu'il s'agit soit de pensées intérieures, soit encore une fois du cas de l'autobiographie : la voix et l'image ne renvoient pas à la même situation d'énonciation, il y a un décalage temporel entre les deux.

3.      L'émetteur n'est pas une entité intra-diégétique, c'est-à-dire ne fait pas partie de l'histoire. Il s'agit alors d'un narrateur qui n'a pas de lien avec l'histoire racontée. La voix off n'a pour but que d'informer. C'est le cas bien sûr des documentaires ou aussi des films-contes de fées dans lesquels un narrateur explique la situation, en racontant.

On peut avoir plusieurs voix off dans un même film.

 

 

Interaction entre sons extra et intra-diégétiques.

-         Le son d'une scène ne correspondant pas à ce qui est filmé : par exemple, si deux actions se déroulent en parallèle mais à des endroits différents, on peut avoir des sons d'une scène qui sont calqués sur l'autre scène.

-         Le passage extra-diégétique/intra-diégétique : on peut avoir une musique extra-diégétique qui devient diégétique (dans la scène suivante, elle est jouée par des musiciens ou sort d'un appareil : voir l'exemple dans la scène de la radio).

-         Une personne raconte une scène, et l'on montre les images de la scène narrée avec toujours la voix de la narratrice ; la voix est extra-diégétique puisqu'elle est extérieure aux images montrées (voix off), mais elle est diégétique puisqu'elle correspond à la scène vécue par les personnages qui racontent et écoutent la scène.

 

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Emploi de la musique

La musique comme ponctuation

C'est l'une des formes les plus employées au cinéma. Elle est utilisée pour accompagner des plans de coupe qui laissent respirer le récit, comme transition entre deux actions (anticipation, retard).

Dans l'exemple suivant, deux scènes n'ont rien en commun. Or, pour les lier l'une à l'autre sans brusquer le spectateur, le son appartenant à la deuxième scène s'entend déjà à la fin de la première. On parle d'anticipation. Ecoutez la sonnerie...

 

La musique a également le pouvoir de lier deux scènes avec deux extraits musicaux totalement différents sans que l'on s'en rende compte, ou du moins, pas dans l'immédiat. Il suffit pour cela d'utiliser le même timbre (voix d'hommes), le même tempo, la même mesure, les mêmes cellules rythmiques et une tonalité au ton voisin. Deux scènes très différentes sont ainsi liées entre-elles pour la continuité du film.

 

La musique illustrative

Souvent redondante elle accompagne les actions vives (poursuite, bagarre…). Il est vrai qu'il serait difficile de ne pas la remarquer car elle revient en force dans les grands spectacles hollywoodiens (Harry Potter, Le Seigneur des anneaux…).

Le leitmotiv

La musique caractérise un personnage, comme Schindler, dans la troisième partie du film.

Le fameux thème de la Liste de Schindler apparaît pour la première fois, discrètement mais distinctement, dans la scène suivante. C'est aussi la première fois qu'Oskar Schindler "achète" consciemment deux juifs pour les protéger. C'est en somme, le début de la liste. Ce thème ne le quittera plus.

Quand la musique traduit la pensée des personnages

Voir la scène du restaurant avec Emilie Schindler

La musique couvre une séquence

La musique d’une scène évoque une scène connue d’un autre film.